lundi 22 septembre 2014

Vivre avec son temps : vers une déclaration de l'homme numérique ?

Vendredi 19 Septembre s'est tenue la nouvelle édition du Forum d'Avignon. Ce rendez-vous annuel a pour " d’approfondir les liens entre les mondes de la culture et de l’économie en proposant des pistes de réflexion au niveau international, européen et local ".

Présidée par Nicolas Seydoux, cette rencontre entre artistes, experts, entrepreneurs a été l'occasion de débattre autour de la data, véritable richesse économique. Synonyme de traçage dans un monde télésurveillé et/ou considérée comme le carburant convoité par les structures capitalistiques... les données personnelles constituent un enjeu de société dont les représentants du think thank n'entendent pas faire l'impasse. 







Source : http://www.ddhn.org  


Un site dédié à la problématique de l'utilisation responsable des données  rend compte des grands axes cités durant le Forum.

En voici quelques extraits :








Déjà en mai 2014, on soulevait la nécessité d'opter pour de la data éthique. Aujourd'hui, la création de cette charte en construction, n'incarnerait-elle pas ce besoin d'une e-responsabilité, d'une e-citoyenneté? 

© E.Sanchez 
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vendredi 29 août 2014

"L'urgence de ralentir" : Arte tire la sonnette d'alarme.

1,2,3...58,59.. Une minute est passée. A quoi avons-nous dédié ce "temps"?  Quelle activité vaut notre attention désormais? 

Tout comme les données personnelles qui deviennent le "nouveau pétrole" de notre siècle, le temps a lui aussi une valeur marchande de plus en plus importante. Dans le cadre professionnel, la productivité règne toujours - même s'il ne se traduit pas comme à l'époque tayloriste- et dans votre vie personnelle, vous êtes tiraillé entre promener votre chien en snapchatant, ou appeler une amie en refaisant votre déco? Vos loisirs prennent du temps et "le temps c'est de l'argent", le capitalisme nous l'a bien appris. 

En parallèle de cette monétisation du temps, les nouveaux moyens de communication et d'information se démultiplient et nous incitent à être multi - tâches, canaux, fonctionsNous vivons dans une époque où malgré notre envie d'être "sur tous les fronts" il est physiquement impossible pour l'homme de suivre en temps réel toutes les informations. Cette incapacité constitue une nouvelle "peur", une nouvelle forme d'anxiété.  Jean-Charles Nayebi, psychologue et psychothérapeute définit le phénomène par «C’est une envie irrépressible de se connecter à des réseaux pour savoir ce qui s’y passe, pour ne pas rater un événement ou laisser échapper une information intéressante». 

Appelée FOMO, cette peur de "passer à côté d'une information, de quelque chose" nous éloigne des problématiques de fonds auxquelles notre société est confrontée. Thomas Petterfy, fondateur d'Interactive Brokers, société de conseil en finances, dira d'ailleurs dans le documentaire que "Le capitalisme est déconnecté des problèmes de l'humanité. Ce sont des algorithmes, conçus par d'autres algorithmes, qui décident à la place des hommes désormais."


Urgence de ralentir (c) Arte

© L'urgence de ralentir. Arte

Arte diffusera Mardi 2 Septembre à 22h35 un documentaire qui décrypte la dictature de l'urgence que nous endurons.

Pour voir un extrait : cliquez ici.

Prochainement, Irmadelapub vous invitera à lire un mémoire collectif auquel elle a contribué et à en savoir plus à propos de notre rapport au temps dans notre société. 

© E.Sanchez 
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samedi 23 août 2014

Addiction aux NTIC : "Avoidance" le nouveau court-métrage moralisateur.


"Quand j’étais ado, j’étais une sérieuse droguée de la télé. Je ne pouvais pas m’endormir sans elle et quand les smartphones sont arrivés, ils sont devenus mon nouveau somnifère. À un moment, j’ai réalisé que c’était une manière de me déconnecter de mes propres pensées, de m’évader.
Et j’ai commencé à remarquer certains de mes comportements m’échapper, ainsi que certaines personnes dans mon entourage. C’est ce qui m’a motivé à créer cette histoire."

Voici le témoignage d'Erica Rotberg, qui laisse transparaître son addiction aux nouvelles technologies. Bien placée pour dresser le portrait de quatre accros à ces nouveaux gagdets, Erica Rotberg, parvient avec brio à nous faire part de l'autre réalité dans laquelle sont ancrés ces addicts. L'atmosphère est pesante, les silences sont interrompus par des bruits de notre quotidien : fenêtre de bug informatique, sonnerie de téléphone, notification, chargement... de quoi rendre les scènes encore plus réalistes et effrayantes à la fois.
Actuellement étudiante à Holon Institute of Technology en Israël, elle a publié cette année "Avoidance" un court-métrage nous éclairant sur les dérives possibles de notre dépendance à la technologie dont elle même a été victime. 
Couple, solitaires et mères et filles, tous les types de publics y sont visés... 

Récompensé par "The Short of the Week", le court-métrage continue de se partager, pour le plus grand bonheur de notre vie virtuelle.  

© E.Sanchez 
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jeudi 15 mai 2014

Prospection en images : Fernando Barbella imagine la signalétique du futur.



Partage d'informations en temps réel, data, surveillance & faille Heartbleed, projets de drones délivrant la connexion Wifi, engouement sans précédents pour les objets connectés...  

Autant de sources d'inspiration pour le designer Fernando Barbella qui imagine les signalétiques du futur. 




Sur son Tumblr “Signs From The Near Future”cet artiste prospectiviste s'amuse à illustrer les signalisations que l'on serait susceptible de lire dans un futur (presque trop) proche. Le designer espagnol Fernando Barbella nous fait alors part de sa vision du monde de demain. Un monde où chaque support pourrait être susceptible de partager nos informations comme ce miroir qui publierait instantanément les selfies aux autorités compétentes :


Avertissement pour les selfies-photographers

La société de surveillance n'aurait alors plus de limites. Etre dans un ascenseur ne serait pas un moment suspendu, mais un instant transitoire où les entreprises nous sous tirerait des informations personnelles, encore une fois...  

Pas de répit dans les ascenceurs : un moment d'hyperconnexion à part entière
"Ces ascenseurs A.I suivront votre premier voyage pour en connaître plus sur vous. Restez calme s'il vous plait." (Crédit Image : Fernando Barbella)

Les hologrammes seront nos amis virtuels. Certaines zones interdiront les cerveaux et puces éléctroniques. Des scanners corporels réglementeront nos présences dans les lieux publics. Bref une Big Brother society.

Déconnecter son ami virtuel
"Appuyer pour suspendre temporairement votre compagnon hologramme." Crédit Image : Fernando Barbella
Des zones à contrôle cérébral
Fernando Barbella's "Signs From the Near Future" Predict the Tech-Obsessed World of Tomorrow
Point de surveillance : les drones, nos nouvelles caméras ?
Crédit Image : Fernando Barbella
Squelette biologique ? Faisons le test
Crédit Image : Fernando Barbella
Les ordinateurs ont la voie libre
"Gardez votre gauche afin de laisser la place aux voitures sans conducteurs" (Crédit Image : Fernando Barbella)

"Laissez la file de gauche libre pour les voitures sans conducteurs". Ce dernier exemple reste encore le plus probable, la voiture sans conducteur n'étant plus à l'étape du prototype. En 2012, la voiture Google a parcouru "des dizaines de milliers de kilomètres dans les rues de Mountain View", ville où est basé Google. Selon cet article du Point de fin Avril 2014 : "Google annonce notamment que la voiture autonome peut désormais circuler à travers une zone en construction, repérer des piétons et des cyclistes, ou réagir à l'approche d'un passage à niveau".

Les voitures sans conducteurs seraient autorisées en Californie à partir de Septembre.
Source : Frenchweb
Des visuels presque trop réalistes qui laissent présager d'un avenir effrayamment facile à concevoir. 


© E.Sanchez 

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mercredi 26 mars 2014

Facebook (et Oculus) au quotidien (virtuel cette fois-ci?)

Un achat de 2 milliards de dollars presque 10 fois moins que celui de Whatsapp.  


Après le rachat de Whatsapp pour 19 milliards de dollars, il y a un peu plus d'un mois maintenant, Zuckerberg et ses amis s'attaquent désormais à un achat de grande envergure : Oculus & son produit phare : le casque de réalité augmentée.

Casque Oculus Rift / Crédits Photo


Initialement spécialisée dans les jeux vidéos et plutôt sceptique à l'idée de collaborer avec Facebook, Oculus est désormais fier de partager la vision de Facebook. Le co-fondateur et patron d'Oculus, Brendan Iribe s'enthousiasme :


"Nous sommes enthousiastes à l'idée de travailler avec Mark et Facebook pour fournir la meilleure plateforme de réalité virtuelle au monde (...) La mission de Facebook est de connecter le monde, et Oculus développe un nouveau médium qui aide les gens à communiquer de manière complètement différente"


Les réseaux sociaux : un partage de nos vies (virtuelles aussi). 

Ce véritable pari sur l'avenir va de pair avec l'ambition du fondateur de Facebook : anticiper les plateformes de communication de demain. Le fondateur du réseau social le présente comme un "pari à long terme sur l'avenir de l'informatique" et commente :

 "Le mobile est la plateforme d'aujourd'hui, et maintenant nous nous préparons pour les plateformes de demain"

Le casque Rift d'Oculus actuellement programmé pour s'immerger dans un monde virtuel dédié aux jeux vidéos, pourrait, dans un avenir proche, servir à faire ses courses sans se déplacer, assister à une séance de cinéma avec ses amis-avatars (Black Mirror Coucou), ou bien encore de visiter un appartement sans bouger de sa chaise.



"Oculus a la possibilité de créer la plate-forme la plus sociale de l'histoire et de changer la manière dont nous travaillons, jouons et communiquons (...) dans le futur, les réseaux sociaux ne serviront plus seulement à partager des moments, mais de véritables expériences"."

Reste à venir : le marché des vêtements connectés. En tout cas, soyons-en sûrs le marché virtuel n'échappera pas à la publicité, (elle porte déjà un nom le "in game advertising") et Facebook sera le premier à en bénéficier.

Facebook a mis le pied dans le marché de la réalité virtuelle, aux côtés de Sony, qui a récemment fait part de son projet "Morpheus" destiné à créer des casques de réalité virtuelle pour la Playstation 4.

Amazon, Google et Facebook  : rachat après rachat, le futur n'a beau ne pas avoir d'odeur, il n'en reste pas moins que ces géants du Net sont décidément des acteurs qui ont du flair. 

© E.Sanchez 

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Bonus Fubiz / Au fait, une petite journée en réalité augmentée, ça vous 'branche' ?


Projet Fubiz / ©Remy Cayuela 



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dimanche 23 mars 2014

Her, nouveau film de Spike Jonze : la relation (sentimentale) entre l'homme et la technique.

Her ou "la solitude à plusieurs".

Un film perturbant qui nous invite à une vraie réflexion sur notre temps. 

Nouveau long-métrage de Spike Jonze (rappelons-nous du sublime Dans la peau de John Malkovich), le réalisateur américain revient aux devants de la scène avec un film au thème futuriste : l'intelligence artificielle


Un synopsis intrigant 
Los Angeles, dans un futur proche. Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un programme informatique ultramoderne, capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. En lançant le système, il fait la connaissance de 'Samantha', une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux.... 
Allociné




"Her" nous projette dans une vie où les émotions sont à vendre et où les lettres manuscrites deviennent un business de la valeur sentimentale. 

Pris dans un quotidien morne, Théodore (Joaquim Phoenix) est cyber-écrivain dans une petite structure vendant des "lettres manuscrites personnalisées". Comme le soulève très justement un article du NouvelObs, le futur proche décrit par le film s'inspire des fabulations de George Orwell dans "1984" où il est possible "d'écrire" en parlant dans un micro, pour que les mots soient retranscrits à l'écran". 

Un film où "créer des émotions" devient une profession. 

Payé pour inventer la vie des autres et rédiger des flots d'émotions, Théodore n'a pourtant pas la vie qu'il décrit au quotidien : moments paisibles, amour naissant, tendre fidélité...  Seule la nostalgie des bons moments avec son amour perdu le ronge de l'intérieur.
Une solitude qu'il comblera tant bien que mal : téléphone rose, mails, et autres recours plus étranges les uns que les autres.
Alpagué par une publicité (Wait for it...De la pub!), il se laissera séduire par le nouvel OS ultrapersonnalisé susceptible de lui apporter service & réconfort à la fois.  

Un terrible face à face avec notre époque.

Imaginez une ultra-personnalisation dans un futur proche ? 
Une évidence me direz-vous... Surtout, quand on sait qu'Amazon tâte le terrain de la prédiction (Irma ? C'est bien toi ? ), cela laisse présager de beaux jours pour l'assistanat digital. 


Aparté : En Janvier 2014, Amazon annonçait qu'il allait appliquer la "livraison anticipée" : à savoir qu'il allait empaqueter des produits consultés par des internautes, avant même qu'ils aient cliqué sur le bouton JackPot "Acheter". Pour qu'une entreprise de livraison pour accélérer le processus, aille jusqu'à parier sur l'avenir ou qu'un Monsieur Toutlemonde ait le sentiment de subir l'attente de son prochain métro dans 3mn, une question se pose : Avez-nous atteint un stade où la perte de temps serait-elle devenue une "phobie de société" ? 

Je disais donc, une ultra-personnalisation. Ultra-personnalisation via un OS, qui, à la pointe de la technologie (ne serait-ce pas l'expression de notre siècle) promet à son utilisateur une parfaite connaissance de ses besoins et désirs. Les tonalités de la voix humaine sont reproduites à merveilles, on en viendrait presque à oublier la "condition numérique" de Scarlett Johansson.

Simple outil digital teinté d'une touche d'humanité ? Psychologue attitrée ? Petite amie ? Cette voix ne reste plus tout à fait robotique aux yeux du personnage principal qui incarnera avec brio, l'état d'esprit confus d'un homme blessé par son premier amour. 




Un long-métrage dans la même lignée que la série "Black Mirror"

Point intéressant également : le nouveau film de Spike Jonze n'est pas sans rappeler les épisodes dérangeants de la série britannique où le numérique conditionne notre réalité et modes de vie. Gagner des points (gamification) pour espérer décrocher le job de ses rêves ou Reconstituer une personne décédée à l'aide d'un ordinateur pour que celle-ci survive à sa mort grâce à un programme informatique personnalisé par exemple ? 

Une projection que les réalisateurs de Black Mirror avait déjà perçue comme plausible, et qui sera reprise dans "Her". Un constat qui ne laisse pas indifférent... 


Un film touchant et bouleversant à la fois. 

En tant que spectateur, nous assistons à une relation meurtrie et sommes partagés entre les ressentis des personnages voués à une relation qui ne tient qu'à un "bug". 

On aurait presque de la peine pour cette "femme-robot" qui ne demande qu'à vivre un amour charnel avec Theodore, qui s'en veut de ressentir de la colère et de ne pas maîtriser ses émotions naissantes. Tandis qu'on intériorise le mal-être d'un homme sensible et désespéré qui, aux crochets d'un micro et d'une tablette, maintient une relation amoureuse atypique. 

Faisant directement écho à S1mone avec Al Pacino ou bien encore le fameux Une fiancée pas comme les autres avec Ryan Gosling, le film rappelle sans nul doute quelques problématiques des oeuvres ou longs-métrages passés :  I.A Intelligence Artificielle, Bienvenue à Gattaca, Farentheit 451, Le Meilleur des Mondes...Les références de dystopie ne manquent pas à l'appel. 

La force du film tient de sa capacité à imager les préoccupations actuelles de notre société aux travers d'évolutions technologiques trop souvent synonyme de "progrès".  




Êtres de dialogue que nous sommes, la technologie d'Internet est parvenue à s'ancrer dans nos vies pour sa capacité à nous mettre en réseau. Or, ce que le film démontre également, c'est bien que cette interactivité - suppléant les relations sociales à des échanges virtuels- n'est qu'un mirage; et qu'en parallèle ces technologies contribuent à accentuer l'individualisme planant et la solitude qui en découle. Quand on sait que 12% des Français se sentent concernés par la solitude et 24% la ressentiraient* et que la "Journée Mondiale de la Solitude" est réclamée ardemment par certains.. Témoignage.

Un film frappant de vérité qui témoigne d'un besoin grandissant dans notre société, de "se connecter (à l'autre)" , de "se confier" et d'être "assisté" par la technique. Un rapport de l'homme à la technique qui franchit toutes les barrières, jusqu'à celles des sentiments. 


© E.Sanchez 
Propriétaire de cet alignement de lettres. 

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dimanche 16 février 2014

Google dit "Premier embryon d'intelligence artificielle"

Google et ses projets toujours plus mégalos.


D'après Laurent Alexandre, chirurgien urologue de formation, diplômé de l'ENA, Sciences Po et HEC et co-fondateur de Doctissimo, Google est le premier embryon d'intelligence artificielle.  Désormais président de la société de séquençage de génome DNA Vision, il s'intéresse "aux bouleversements qu'entraîneront pour l'humanité les progrès de la science, de la technomédecine et des biotechnologies". Intitulé La Mort de la mort, son premier essai acclame l'arrivée imminente de "l'homme qui vivra 1.000 ans".

Au cours d'une interview, il déclare être "bluffé par la vitesse à laquelle [Google] contrôle les industries clés du XXIème siècle". 

En effet, comme précisé dans un article précédent, Google est parvenu à occuper des marchés complètement annexes à son marché d'origine. Son invasion territoriale (et virtuelle) va au delà des services classiques qu'une marque peut apporter. Les innovations de l'entreprise touchent à la condition humaine même. 

Déjà en Septembre 2013, Google annonçait son association avec Calico, une filiale qui se donne pour objectif : l'augmentation de l'espérance de vie de 20 ans, d'ici à 2035. 

Larry Page, patron de Google, honore la raison de cette mission par les mots suivants :
"Ces problèmes nous affectent tous, de la diminution de notre mobilité et de notre agilité mentale qui surviennent avec l'âge, jusqu'à des maladies mortelles qui font payer un lourd tribu aux familles. Et même si c'est clairement un pari à long terme, nous croyons pouvoir faire de très bons progrès dans des délais raisonnables"



La couverture du magazine Time 

Et cet objectif quasi messianique va de pair avec le pari de la génétique nous promettant une durée de vie de 1000 ans. "Nous bénéficierons de technologies révolutionnaires : dépistages précoces des maladies, réparations de notre capital génétique, traitements ciblés des tumeurs et pose d’organes artificiels. A la fois réjouissant… et inquiétant, car nos gouvernants ne se rendent pas compte des métamorphoses qui nous attendent.Lire la suite ici. 



Laurent Alexandre ne manque pas de nous citer les autres domaines d'investissement de la firme : 

  • Séquençage ADN (filiale 23andMe)
  • Projets de lentilles intelligentes diabétiques, qui mesurent en temps réel votre glycémie.
  • Rachat de 8 principales sociétés de robotique (Boston Dynamics avec son BigDog, chien robot ; Nest, leader mondial de la domotique et des objets intelligents)
  • La Google Car (la voiture automate dont on parle depuis quelques mois et qui devrait se démocratiser d'ici à 2025)


Aussi intrigantes qu'inquiétantes, ses nouvelles acquisitions confortent le géant dans sa position. Ce qui révélait jadis de la science-fiction est en train de se déployer sous nos yeux. De plus en plus performantes, les nouvelles technologies ne cessent de gagner en puissance informatique (loi de Moore). "Le nombre d'opérations réalisées par les plus gros ordinateurs est multiplié par 1.000 tous les dix ans et donc par 1.000.000 en vingt ans. En 1950, un ordinateur effectuait 1.000 opérations par seconde. Aujourd'hui, on atteint 33 millions de milliards d'opérations par seconde. Ce sera 1.000 milliards de milliards en 2029! " 




Et pendant ce temps là... IBM ne manque pas à l'appel du futur. 


L'ordinateur Watson d'IBM (Crédits : ClockReady/Wiki)

Un contrat signé il y a tout juste un an avec le centre de traitement et de recherche sur le cancer Memorial Sloan-Kettering et avec la société d'assurance maladie WellPoint pour commercialiser ce logiciel IBM qui aide les docteurs à trouver la solution la plus efficiente pour traiter un patient, à la fois sur un plan médical et financier.  En prenant en compte le dossier médical du patient (antécédents familiaux, traitements actuels etc), l'ordinateur Watson serait capable de “détecter les anomalies sur un IRM, que le médecin n’aurait pas vu lui-même de ses propres yeux”, mais aussi “arbitrer entre différents traitements, selon les symptômes du patient”.

Un Dr House pour certains, une série de code binaire pour d'autres

Selon Numerama.com, Watson réduirait la marge d'erreur des médecins de près de 50% : "Selon WellPoint, qui va utiliser le système pour déterminer les frais médicaux "utiles" qu'il accepte de rembourser, 50 % seulement des décisions médicales prises par les médecins dans le cadre du traitement des cancers du poumon seraient bonnes (sic). La proportion monterait à 90 % avec Watson". 

La remise en cause des erreurs humaines ne pourrait-elle pas contribuer à long terme à créer une scission entre humains et machines/humains augmentés... ?  *Matrix-Matrix-Matrix* 

Pour finir, la vision de l'an 2040 selon Laurent Alexandre :

"Autour de 2040 émergeront des machines dotées de la capacité du cerveau humain. Et d'ici à la fin du siècle, elles nous dépasseront en intelligence, ce qui poussera l'homme à vouloir "s'augmenter" par tous les moyens. Imaginez si de tels robots, plus forts que nous, ayant accès à l'intelligence artificielle et à l'impression 3D, connectés et contrôlant Internet, existaient… Leur pouvoir de manipulation serait quasi illimité. Quand "BigDog" aura un fusil d'assaut M16 dans les mains, il vaudra mieux ne pas se promener en forêt!"

Source de l'information : Konbini

Mais encore et toujours ; 
© E.Sanchez 
Propriétaire de cet alignement de lettres. 

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